Sourcing : pourquoi les entreprises européennes ont-elles peur de s’approvisionner hors de l’Union Européenne ?

Logistique, Supply Chain & Transport
Lundi 19 mars 2018

Selon une étude menée par l’éditeur de solutions logicielles de gestion du commerce international Amber Road (NYSE : AMBR), 48% des entreprises européennes privilégient des sources d’approvisionnement locales au détriment des autres pays du monde. En cause : la qualité des produits, les coûts, la complexité des règlementations internationales, ainsi que le manque d’expertise et d’outils de gestion.

Les entreprises européennes seraient-elles frileuses lorsqu’il s’agit de s’approvisionner auprès de fournisseurs en dehors de la zone UE ? C’est ce que laisse entrevoir le livre blanc publié par l’éditeur américain Amber Road qui rend compte  des résultats de son étude sur les pratiques des entreprises européennes en matière de sourcing. Après avoir interrogé 108 entreprises de la zone UE - issues des secteurs des biens de grande consommation, de la High Tech, de manufactures, des industries pharmaceutique et automobile - celle-ci dresse un panorama des principales difficultés et craintes des organisations, ayant une répercussion directe sur leurs décisions en matière de politique d’approvisionnement.

Où localisent-elles leur sourcing ?

Dans un premier temps, l’étude menée par Amber Road met en lumière la complexité de l’exercice : 64% des entreprises interrogées s’approvisionnent auprès de 11 pays, et 54% d’entre elles ont au moins une centaine de fournisseurs dans leurs régions d’approvisionnement. L’étude souligne ensuite que presque la moitié des répondants, soit 48%, localisent leur sourcing au sein des pays de l’Union Européenne. Elles sont 33% à le faire en Asie et en Europe de l’Est, 15% en Amérique du Nord, et seulement 2% en Amérique du Sud et en Afrique.

À quelles difficultés font-elles face ?

Parmi les principaux freins rencontrés, 44% des répondants expriment leur difficulté à collaborer et communiquer avec des fournisseurs lointains. Le non-respect des délais constitue la seconde source de difficultés pour 30% des entreprises interrogées. Des échéances non tenues dues à des retards aux frontières occasionnés par des documents inadéquats, le cloisonnement des données, ou encore le manque de visibilité. L’étude établit enfin que 13% des entreprises interrogées ont du mal à faire face à la complexité des réglementations en vigueur, à l’import comme à l’export, entrainant des délais de livraison rallongés et des coûts imprévus impactant le prix aux consommateurs.

Sur quels critères localisent-elles leur sourcing ?

A la question « quels sont les principaux facteurs que vous considérez pour localiser votre sourcing ? », 83% répondent la qualité des produits, raison pour laquelle elles privilégient les fournisseurs au sein de la zone UE au détriment de pays bon marché. Le critère de coût l’emporte dans une seconde mesure : 53% pour les coûts de transport, 34% pour la main d’œuvre, et 30% pour les coûts d’infrastructure. Seuls 28% disent utiliser les accords de libre-échange et autres accords préférentiels comme critère de choix pour localiser leurs approvisionnements.

Quelles sont leurs inquiétudes à s’approvisionner hors de l’UE ?

L’enquête d’Amber Road met enfin en perspective les principales inquiétudes des entreprises quand il s’agit de s’approvisionner en dehors de l’Union Européenne. Là encore, pour 45% d’entre elles, le critère de qualité est évoqué en priorité. Une qualité qu’elles jugent insuffisante dans les pays hors de l’Europe. 41% des entreprises font ensuite part de leur peur face à la complexité des règlementations internationales auxquels elles doivent se conformer. Conséquence, 31% des entreprises disent ne pas profiter des économies qui résultent des programmes commerciaux, ne disposant ni des compétences, ni des outils nécessaires pour gérer leur complexité. Enfin, à 39%, elles se disent vulnérables face aux perturbations qui pourraient avoir lieu dans le pays d’origine, 26% insatisfaites quant à la vitesse d’accès au marché, et 18% n’avoir aucun logiciel de gestion.

« L’étude montre bien la complexité à déterminer la meilleure zone d’approvisionnement pour un produit. Pourtant, les solutions pour pallier aux difficultés existent. Elles permettent d’améliorer la collaboration entre les équipes, d’avoir une visibilité globale de la supply chain et des accords préférentiels associés, afin de prendre les meilleures décisions » commente Amber Road.

L’étude en 5 chiffres

  • 64% des entreprises interrogées s’approvisionnent dans 11 pays,
  • 48% s’approvisionnent au sein l’UE,
  • 44% expriment des difficultés à collaborer avec des fournisseurs lointains,
  • 83% choisissent la zone d’approvisionnement sur un critère de qualité,
  • 41% se disent préoccupées par la complexité des règlementations internationales.

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